5 juillet 2010

Birthday party des voisins

Au 2eme etage de mon immeuble il y a la famille M.
La famille M. m'a toujours parue tres mysterieuse a cause du nombre de chaussures qui attendent sagement devant leur porte et qui varie selon les heures de la journee.
Bon je veux bien qu'en Inde il est de tradition de se dechausser avant d'entrer, mais la, le probleme c'est que le nombre de chaussures ne correspond jamais au nombre de personnes dans l'appartement, et je le sais car leur porte est toujours ouverte.
J'en suis donc arrivee a la conclusion la plus rationnelle qui soit: ils hebergent un mille-pattes.


Dans la famille M. je demande la mere.
Rita M. surnomme "la truie".

Ce surnom ne vient pas du fait qu'elle soit enrobee, je trouve qu'elle a quelque chose de porcin dans le visage et dans son comportement. Elle est assez vulgaire, elle rote (ca c'est tres indien) et vocifere en permanence comme un porcelet sur le point de se faire egorger (comme beaucoup de femmes bengali) mais c'est surtout qu'etre sympa avec elle s'apparente a donner de la confiture a des cochons.
Preuve en est qu'elle e decide, il y a quelques semaines, sans aucune raison, de ne plus nous dire bonjour, au point de se retourner quand on arrivait en face d'elle.
Ca fait toujours plaisir.

Mais l'autre jour, coup de theatre, elle sonne chez moi pour me remettre un carton d'invitation pour venir a l'anniversaire de son petit-fils.

L'enfant est de mere tibetaine, ce qui explique ce visage clair et mongoloide.

Vous avez peut-etre note que le carton d'invitation est en anglais, ce qui est d'autant plus comique que la truie n'en parle pas un traitre mot, mais en Inde, l'anglais etant la langue des gens eduques, j'imagine que ca fait plus classe.

Je n'avais aucune envie d'aller a cette "Birthday Party" toute seule (Uden etant au Ladakh pour 3 mois), mais comme s'eut ete offensant de ne pas honorer l'invitation, je me suis rendue, cadeau sous le bras, a l'hotel Vinayak ou se tenait la sauterie.

Dans cette grande salle, les invites deja arrives etaient installes sur des rangees de chaises disposees de chaque cote d'une grande allee, a droite pour la famille, a gauche pour la plebe.

En Inde l'arrivee recente d'un garcon dans la famille se celebre dignement.

Travelottee en semi-indienne pour l'occasion avec une tunique noire pailletee appelee "kurti", on m'a fait traverser cette "haie d'honneur" et m'assoir du cote famille. Mes doutes se sont confirmes a ce moment, la, on m'avait bien fait venir pour apporter un cote exotique a cet evenement local.

Apres avoir touche les pieds de la doyenne de la famille en signe de respect, la jeune fille en sari jaune recoit une main apposee sur sa tete en guise de benediction.

La "haie d'honneur" n'a pas donne lieu a un spectacle comme je le croyais, mais au defile incessant de la famille M. -surtout de la truie- qui la parcourait en long en large et en travers, pour exhiber son petit-fils -repondant au melodieux prenom d'Aditya- et surtout se montrer elle.

La truie, au milieu, saucissonnee dans son sari rose

Ca a ete ca toute la soiree, admirer la truie se pavaner dans son flamboyant sari rose, qui je dois le reconnaitre lui allait bien, s'extasier sur la taille du buffet et sur l'etalage de pognon depense pour un mome de 1 an.

Parce qu'en Inde quand on a les moyens on aime que ca se sache.

On se reluque les saris

Et on fait mumuse a crever tous les ballons de la salle, ce qui fait l'effet d'une rafale de kalachnikov pendant un bon quart d'heure er les indiens adorent ca.

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