20 août 2010

C'est moi qui l'ai fait !!!

Il y a un petit cafe dans Leh, repondant au nom mysterieux de My Secret Recipe (Ma Recette Secrete, toujours pour les non anglophones) cafe dans lequel me trainent systematiquement les australiens pour y deguster des Lamington, patisseries typiquement australiennes.
Devenue une cliente assidue, la singapourienne proprietaire des lieux, devant mon regret anticipe de ne plus pouvoir m’empiffrer de Lamington apres mon depart du Ladakh, me proposait exceptionnellement de me confier son secret.
Aujourd'hui, Florence alias Miss Ling, singapourienne au tablier Burberry, ancienne infirmiere au bloc operatoire, qui parle couramment anglais, chinois, ladakhi et mongol (ca calme) et qui a la cuisine pour hobby me fait jurer en debut de cours de ne divulguer sa recette secrete a personne au risque d’etre copiee l’ete prochain.
Avec moi son secret est bien garde, car s’il y a un truc que je deteste dans la vie c’est parler popotte.
Miss Ling me donne 2 recettes, celle a altitude zero, et celle qu’elle applique ici, a 3500m qui n’est pas la meme puisque l’oxygene se rarefiant la pate ne leve pas de la meme facon (et oui, Miss Ling est brune...)

Miss Ling n’utilise pas de four traditionnel car avec 3 heures d’electricite par jour c’est trop incertain, elle utilise donc ce qu’elle appelle un four a gaz, que voici (le futur gateau est dedans):

45 minutes plus tard voila le travail

Vient ensuite mon etape preferee celle du nappage
Ce qui fini par donner les vrais Lamington
Que Miss Ling enfournera avec brio dans la boite pour que je puisse ramener mon oeuvre a ma guest house et partager avec mes petits camarades de chambree.
Tout le monde a aime, meme les francais merci Miss Ling !

18 août 2010

Clinique veterinaire

Apres le depart d’Isabelle, rencontree au cours du pelletage, me sentant un peu orpheline de nos apres-midi passes a discuter pendant des heures, je suis retournee voir le gang des australiens qui m’accueille toujours chaleureusement.
Le gang des australiens sevit au centre de sterilisation pour chiens des rues du Ladakh, ou se cotoient moulins a prieres bouddhistes et sponsoring de la fondation Brigitte Bardot.
Que de souvenirs de revoir cette petite clinique en plein desert dans laquelle j’ai passe un mois l’ete dernier a laver les draps chirurgicaux, a aider au bloc,
et a transporter des chiens sur des brancards de fortune.
Retrouvailles avec mes petits copains de l’an dernier
Et une petite session sterilisation car je ne m’en lasse pas

13 août 2010

Pelletage a l'hopital

Apres m'etre jure hier qu'on ne m'y reprendrait plus a faire mumuse avec ma pelle et ma bassine de boue pendant que d'autres sont a la plage avec leur pelle et leur seau, je recevais ce matin un appel de Ruth me demandant de venir pelleter a l'hopital avec elle.

Ruth (prononcez "rousse" pour les non anglophones), je l'ai connue l'ete dernier, ici meme au Ladakh au centre de sterilisation pour chiens des rues dont j'aidais a la capture le matin avant d'aider au bloc. Ruth est une veterinaire australienne de 39 ans, tres grande, tres fine et tres jolie mais a l'allure et la facon de parler d'une grande godiche adolescente attardee.



L'hopital de Leh avec ce qu'il en reste gisant a l'exterieur, les cameramen de la tele indienne etaient presents ce matin la.

Je connaissais l'hopital de Leh avant, il n'etait deja pas bien reluisant, mais alors la ca depasse tout surtout quand on pense que je suis arrivee apres qu'une semaine de travail intensif ait deja ete fait.
L'hopital ca fait quelque chose quand on connait le Ladakh et les rudes conditions de vie des ladakhi: ici l'hiver il fait -30, les routes sont coupees par la neige, les avions ne partent que le matin pour Delhi et seulement quand les conditions meteo le permettent, alors une ville comme Leh sans un hopital, meme rudimentaire, c'est la mort assuree de tous ceux dont les soins ne pourront pas attendre.

Apres avoir pellete plus d'une heure sous un soleil de plomb -et je rappelle au passage qu'on est a 3500 m d'altitude- Ruth et moi avons ete affectees a une tache tout aussi ingrate qui est de porter des sacs ou des bassines de boue comme sur la photo ci-dessous (vous ne verrez pas de photo de nous en plein travail, car par definition, on travaille).

Nous avons contribue au joli tas de boue que vous pouvez voir, pendant que certains touristes, leur appareil photo greffe a la main venaient simplement faire un safari comme on en fait dans les favellas ou a Soweto.

Ce jour la j'ai pas fait la mariole, l'ambiance ne s'y pretait pas (y'aurait eu Coline et Jean je dis pas...) donc j'ai moins ri mais j'ai ete beaucoup plus efficace que la veille.
Tellement efficace d'ailleurs que tout mon corps commence deja a me le reprocher.

A l'heure du dejeuner nous avons ete rejointes par le soi-disant beau Chad qui les fait toutes craquer a la clinique.
Mais le beau Chad, veterinaire australien pour changer, est tres marie et tres amoureux de sa femme dont il n'a cesse de me vanter les merites, alors mesdemoiselles, laissez tomber.

Apres le dejeuner, la valse des bassines de boue a recommence et continue jusqu'a 16h, j'en pouvais plus !

Mais je rassure tout le monde, j'ai tout de meme trouve le courage d'honorer l'invitation au repas du soir 100% veterinaire et 100 % australien et au Penguin pour ne pas changer.

Pour les amateurs d'Australie, y'en avait pour tous les gouts: Perth, Brisbane, North Queensland, Sidney, Adelaide, et c'etait tres sympa.

12 août 2010

Les vengeurs masques

Article dedie a Coline et Jean, sans qui cette matinee n'aurait pas ete ce qu'elle a ete.
Il y a des gens qu'on regrette de ne pas avoir connus avant.
En esperant que ce recit leur semblera fidele a ce qu'on a vecu.

Ce matin premier petit dejeuner dans ma nouvelle guest house a cote d'un jeune couple de grenoblois avec qui j'ai echange quelques politesses la veille.

Discutant de notre programme de la journee, je leur annonce mon intention d'aller aider a evacuer la boue en leur disant que j'ai envie d'y aller comme d'aller me pendre et leur demande en plaisantant de venir avec moi.

Le miracle se produit a ce moment la, eux qui avaient prevu de ne rien faire car ils partent le lendemain me disent OUI.

Nous voila donc en route pour le centre de Leh, devant le monastere ou se rassemblent volontaires et genereux donateurs.

Ayant convenu tous les 3 de n'y passer que la matinee (car on sentait que ca allait etre fatigant) on s'etait mis d'accord pour rejoindre l'hopital, etant ce qu'il y a de plus pres.
Mais le camion de Choglamsar, petite bourgade pauvre a 10 km de Leh, lance un appel.


Choglamsar est repute pour etre l'un des endroits les plus touches par la catastrophe, et sur un coup de tete, nous decidons de nous embarquer dans cette aventure.


Dans le camion entre nous les ragots vont bon train: Coline a peur d'attraper des maladies, moi de ne pas supporter la pelle -la vue d'une binette me donnant deja des boutons-, mais surtout Coline et moi avons peur de jouer sans le vouloir a une macabre chasse au tresor en butant sur un cadavre avec notre pelle, ce qui malgre tout, nous fait beaucoup rire.

Heureusement dans ce trio il y a Jean le stoique, trio auquel se greffe Isabelle, la motivee, assise a cote de moi dans le camion.

Entasses dans ce camion comme du betail, Coline et moi continuons, gloussant sur les fleurs que le monsieur accrochees a son bonnet, poussant le sens du detail jusqu'a assortir la couleur des fleurs au orange de son chasuble de volontaire.

L'atmosphere se fait de plus en plus irrespirable a mesure que nous nous approchons de Choglamsar, la puanteur des dechets et d'on ne veut pas savoir quoi nous saisit a tel point qu'on n'a d'autre choix que de mettre nos masques.

Qu'a cela ne tienne pour notre trio de joyeux drilles, c'est l'occasion de nous immortaliser en "vengeurs masques". Coline et moi adorons tout particulierement cette photo.


A l'entree de Choglamsar, il est 9h30, les habitants sont deja a pied d'oeuvre.

Les rires se font plus rares car on realise tres vite l'etendue du desastre, sur la route, aucun magasin n'a resiste a la puissance de la coulee de boue.


Le plus hallucinant est cette maison litteralement transpercee et pulverisee par une riviere jadis souterraine qui est sortie de son lit.

Le camion a bestiaux nous depose, aucune consigne n'est donnee, les volontaires se dispersent.
Coline, Jean, Isabelle et moi demandons a un habitant de nous presenter a des gens qui ont besoin de "bras".

Il nous fait signe de suivre une dame, dont la maison se trouve tout en haut du village, et pendant les 20 minutes de marche qui nous menent vers cette maison, une vision de chaos s'offre a nous:

ou carrement detruites

Il faut quand meme dire que les maisons ladakhi s'apparentent un peu a la maison des 3 petits cochons (on a les references architecturales qu'on peut...).

Rarement en dur, faites de briques de terre, elles sont rapides et peu couteuses a construire, et si elles resistent plutot bien au rigoureux hiver ladakhi, elles ne sont pourtant pas de taille a faire face a une coulee de boue que personne n'attendait.

Pour vous donner une idee de la violence et de la hauteur de la boue:
Portail englue jusqu'a mi-hauteur

Ici la boue s'est emparee du batiment, fracassant les fenetres pour remplir l'interieur de plus de 1,50 m de hauteur.
Enfin arrives a la petite maison, nous rencontrons le proprietaire vetu d'un simple short, qui demande de l'aide pour creuser afin d'avoir une chance de retrouver quelques-uns de ses habits ensevelis.

Nous penetrons dans la maison et prenons conscience de l'ampleur de la tache, le couloir et une piece ont deja ete degages, mais il reste la chambre et le salon (ci-dessous) et la quantite de travail a fournir est titanesque.

Armes de pelles et de sac a patates (outils locaux) pour transporter la boue nous nous mettons au boulot.
Au bout d'une heure, le monde attirant le monde, nous sommes rejoints par une quinzaine de voisins et 2 autres volontaires.
Je fais remarquer a Coline, dont la grande inquietude reste de ne pas avoir de gants (j'ai oublie de dire qu'entre temps, faisant fi du cholera on a enleve nos masques parce qu'on arrivait plus a respirer et que mis a part quelques odeurs fecales, c'etait supportable), donc je fais remarquer a Coline qu'une des ladakhi,elle, porte un gant en laine, ce a quoi Isabelle passant par la me repond que c'est parce qu'elle a une main artificielle.

Alors c'est horrible, je sais, mais malgre le contexte je ne peux m'empecher de pouffer de rire, Coline non plus. Comment aurions-nous pu deviner alors qu'un vieux ladakhi est lui en combinaison de ski.
(Nous reviendrons d'ailleurs sur l'episode du gant en laine le soir a la guest house, et je pense que le fou rire de ce soir la restera un des meilleurs fou rire de mon ete).

On est plus d'une vingtaine, on se gene, Coline et moi decidons de sortir sans aucune culpabilite puisqu'a quelques metres de nous, une dizaine de militaires indiens, payes pour aider, se reposent bien a l'ombre, fumant des cigarettes et veillant surtout a ne pas se tacher.
Pendant ce temps la, Jean, lui s'affaire heroiquement a l'extraction d'un enorme rocher -entre par la fenetre lors de la coulee- en binome avec le Rambo ladakhi.
Ah le rambo ladakhi, vous imaginez toute suite un grand et beau mec muscle, et bien que nenni !
Le Rambo ladakhi c'est elle, au centre, tenue orange et gants mapa roses, une force de la nature, capable de pousser le rocher a elle toute seule, une catcheuse a la vocation contrariee.
Je me dois de faire un point sur la tenue vestimentaire des femmes ladakhi et de preciser qu'elles sont comme ca tout au long de l'annee, que cette mode n'a donc aucun lien avec une quelconque catstrophe naturelle, si ce n'est un "fashion disaster".

12h c'est l'heure du tea break organise par les voisins, heure a laquelle le trio des vengeurs -de-masques estiment avoir gagne leur repas de midi et decident donc de quitter le navire, laissant la courageuse Isabelle pelleter jusqu'a 14h.

C'est donc, quasi radiocatifs, autour d'un plat de pates pour Coline et moi, et d'un plat toujours non identifie a ce jour pour Jean (meme apres digestion) que nous commentons notre matinee de labeur a mon QG, le Penguin restaurant.

11 août 2010

Premiers jours au Ladakh

J'avais rendez-vous le 7 aout avec Uden a Leh, 3500 m d'altitude, capitale du Ladakh.

J'arrive toujours un jour avant histoire d'etre fraiche et prete au poil pres (comme dirait Aline) pour le retrouver, donc depart programme pour le Ladakh le 6 aout.

Arrivee a l'aeroport domestique de Delhi, attente interminable et finalement annonce des innondations, aeroport endommage et couvert de boue, aucun vol ne partira.

Apres des heures de tergiversations avec Air India, mes amis d'un jour et moi obtenons finalement notre precieux sesame pour etre reloges dans une chambre d'hotel a 100 euros la nuit.





7 aout, re-depart pour Leh.

Arrivee a l'aeroport, je ne retrouve des visages connus la veille qu'Aurelien, tous les autres ayant annule apres avoir vu les images catastrophes a la tele de l'hotel.

Je suis plus motivee que jamais a partir, n'ayant jamais rate un seul rendez-vous avec Uden en presque 7 ans, je ne compte pas laisser une catastrophe naturelle me barrer le chemin.

Apres pas mal de suspense, bon espoir, le vol non affiche sur l'ecran decolle enfin.

Arrives au-dessus de Leh, le pilote nous informe que le temps de nous permet pas d'atterir, mais que restant 50 minutes de carburant nous allons tournicoter au dessus de la capitale ladakhi en esperant que le temps se degage.

Pour tuer le temps de ce vol de bisounours a travers les nuages, Aurelien, prof de physique et passionne d'astronomie tente d'expliquer a la blonde que je suis le phenomene du halo arc-en-ciel que nous apercevons par le hublot.

Pour etre en parfaite harmonie je chantonne la chanson "Halo" de Beyonce et nous rigolons bien en degustant notre 2eme plateau petit dejeuner jusqu'a ce que le pilote nous annonce que le retour a Delhi est inevitable.

Atterrissage a Delhi apres 3 heures de vol, puis soudain, la navette censee nous ramener dans l'enceinte de l'aeroport nous arrete en plein milieu du tarmac et on nous fait monter dans un autre avion en (re) partance pour Leh.

L'avion est quasiment vide, le total des passagers kamikazes incluant Aurelien et moi est de 14.

Cette fois-ci sera la bonne, nous atterrissons sous un beau soleil en meme temps que l'avion des militaires indiens envoyes en renfort sur place.

Retrouvailles tardives avec Uden apres 7 heures de poireautage, les lignes telephoniques sont coupees, ils ne sait donc pas que je suis arrivee.

Le lendemain visite du "Ground Zero" ladakhi, et si ca me fait quand meme drole car je passe tous mes etes ici depuis 2004, ce que je vois n'est pas conforme a ce qui a ete declare dans les medias francais, Leh n'est pas une ville detruite, seuls quelques batiments du bas de la ville ont ete touche.

L'etendue des degats est telle que meme les moines (en rouge) se mettent au travail, initiative que je salue au passage car plus utile que la priere en ces temps cataclysmiques.


Je suis soulagee d'une chose neanmoins, outre le fait d'etre enfin arrivee, le palais de l'ancien royaume du Ladakh, mon endroit prefere est toujours intact, enchasse au sommet de son rocher.
Impossible pour nous d'imaginer a ce moment la sous ce beau soleil que les personnes bloquees a divers endroits de la vallee sont toujours la proie de coulees de boue meurtrieres et que tous n'y survivront pas.

Les rescapes eux, attention seulement les etrangers -et oui il y a des gouvernements qui font leur boulot et d'autres pas- seront rapatries quelques jours plus tard vers Leh par les helicopteres de l'armee indienne, pour une fois apparemment bien organisee, puis mis dans les dizaines d'avions quotidiens requisitionnes qui les renverront vers Delhi.

Pendant ces 3 jours je n'ai vu Uden que le soir (maigre apres 2 mois de separation) puisque son temps s'articulait entre visites guidees de monasteres et operations de sauvetage, les rivieres etant enormes il a fallu aider les trekkers a s'encorder et a les traverser.
Le 10 Uden est arrive triomphant au resto, anormalement souriant, on venait de lui annoncer que son trek de 15 jours etait annule pour cause de ponts casses dans la vallee de la Nubra.
Comme toujours le fantasme de quelques jours de vacances a deux sera de courte duree, puisque malgre la fermeture provisoire de presque toutes les agences de la ville, la sienne a encore trouve un plan B: il emmenera des le lendemain son groupe de 14 grimpeurs canadiens de plus de 60 ans faire 3 sommets de plus de 6000 m de l'autre cote de la vallee (ah la retraite c'est plus ce que c'etait !).

Je peux vous assurer que le soir il n'arborait plus du tout le meme sourire et moi non plus a l'idee de devoir m'enterrer, c'est le cas de le dire, seule pendant 2 semaines ici.

5 août 2010

Delhicieux

Que ces 4 jours dans la capitale indienne sont passes vite !

Bon il faut dire que j'ai eu largement de quoi m'occuper car j'ai retrouve une vie sociale.

Ma vie sociale ici commence toujours avec Nikita et Sumit, qui m'hebergent a chacun de mes sejours depuis plus de 2 ans, chez eux, dans le quartier residentiel de Saket, dans le sud de Delhi.

Pour ceux qui se demandent a quoi ressemble cette fameuse classe moyenne indienne emergente dont tout le mode parle, et bien la voila (ici faisant un break sur leur jolie terrasse apres leur journee de boulot) :

Nikita, dite Niki, a ete mastagiaire au tunnel en 2003.

Elle a etudie a Sup de Co Marseille, Oxford et Toronto, et apres avoir travaille un temps dans diverses entreprises elle vient d'entrer chez KPMG.
Nikita ne sort son sari que pour les grandes occasions, parle tres bien francais, conduit dans la jungle de Delhi, est mariee a Sumit depuis presque 3 ans et attend son premier enfant.
C'est une fille tres calme, tres douce et tres attentionnee avec qui on ne peut que s'entendre.

Sumit lui c'est un peu ma reference en matiere d'Inde.

Quand j'ai une question a poser sur la culture, l'histoire, la politique, la cuisine, ou l'economie indienne c'est a lui que je m'adresse car il connait tres bien son pays.
Il travaille dans une entreprise specialisee dans les etudes de marche, qui officie le plus souvent pour les constructeurs automobiles.
Sumit a fait ses armes a Singapour avant de s'en prendre au marche indien, cuisine tres bien (pour avoir teste son poulet a l'orange) et adore le bon vin.

Ils ont un appart tres chouette, moderne mais pas tape a l'oeil, a leur image.

J'adore leur terrasse et y passe le plus clair de mon temps, elle est calme, verdoyante et m'a surtout permis de decouvrir que les paons: ca vole !
(Ne vous marrez pas, je suis sure que la plupart d'entre vous ne le savaient pas).

Chaque jour je les vois voler de toits en toits et il arrive meme qu'ils viennent sur la terrasse.

Une fois n'est pas coutume, Aurelie et moi avons troque notre traditionnel debrieffing ladakhi que nous tenons chaque ete depuis 2007 au Penguin Restaurant de Leh contre 2 apres-midi a Delhi.
Aurelie petite brindille rencontree par hasard dans une jeep qui nous ramenait du Cachemire me donne toujours l'agreable impression de se balader dans la vie.

Elle fait les choses a son rythme toujours en douceur, mais sans jamais se laisser imposer quoique ce soit.

C'est peut-etre pourquoi nous avons atteries hier au Zen Restaurant sur Connaught Place pour un delicieux dejeuner chinois.

Comme toujours j'ai fini la journee au Saket Mall.

Les "malls", entendez par la galeries marchandes a l'americaine font fureur en Inde: ils abritent des magasins, des restos tendances, quelquefois meme des expos, ce sont les nouveaux endroits branchouilles, "the place to be" et celui-ci est enorme.

Comme vous le voyez sur la facade, Zara vient d'y ouvrir ses portes alors que d'autres marques comme Mango, Esprit, Tommy Hilfiger, Pylones et j'en passe y sont depuis un moment.

Par contre il ne faut pas rever, les prix sont les memes qu'en France, quelquefois meme plus eleves.


Au programme aujourd'hui, visite a mes amis veterianires les Drs Choudhary, ou l'histoire d'un mariage arrange reussi.

Ce sont eux qui ont gracieusement accepte de me former pendant 2 semaines aux soins veterinaires de base en novembre, et qui m'ont entre autres appris a vacciner et faire une prise de sang a un chien dans leur petite clinique qui tourne tres bien.


Un de leurs chiens, Princess, dont le "leger" surpoids me fait toujours marrer.


Nous sommes alles dans un super resto punjabi "Punjab Nature" dans le quartier chic de Vasant Vihar ou la bouffe est extraordinaire et ou ici, vu les portions, quand y'en a pour 1 y'en a pour 3.
Alors en voyant la taille de ce "Chocolate Fudge" on a decide de s'y mettre a 3.

En sortant du resto je suis tombee sur un salon de beaute et me suis dit que c'etait l'occasion ou jamais de tester la fameuse technique indienne d'epilation des sourcils avec un fil.

J'ai donc teste pour vous dans ce salon haut de gamme ou la prestation m'a coute 80 centimes d'euros pour 10 minutes de supplice, le resultat est reussi, mais on m'aurait fait peter des cordes de violoncelles sur la figure ca m'aurait fait le meme effet.


Mais l'Inde vous rappelle toujours a sa realite, une realite miserable mais souvent decalee.

En sortant du salon, j'ai croise ce cordonnier de rue, qui avait retire sa jambe de bois pour etre plus a l'aise, comme quoi en Inde, les coordonniers ne sont pas toujours les plus mal chausses !