Miss Ling n’utilise pas de four traditionnel car avec 3 heures d’electricite par jour c’est trop incertain, elle utilise donc ce qu’elle appelle un four a gaz, que voici (le futur gateau est dedans):
20 août 2010
C'est moi qui l'ai fait !!!
Miss Ling n’utilise pas de four traditionnel car avec 3 heures d’electricite par jour c’est trop incertain, elle utilise donc ce qu’elle appelle un four a gaz, que voici (le futur gateau est dedans):
18 août 2010
Clinique veterinaire
13 août 2010
Pelletage a l'hopital
Ruth (prononcez "rousse" pour les non anglophones), je l'ai connue l'ete dernier, ici meme au Ladakh au centre de sterilisation pour chiens des rues dont j'aidais a la capture le matin avant d'aider au bloc. Ruth est une veterinaire australienne de 39 ans, tres grande, tres fine et tres jolie mais a l'allure et la facon de parler d'une grande godiche adolescente attardee.
L'hopital de Leh avec ce qu'il en reste gisant a l'exterieur, les cameramen de la tele indienne etaient presents ce matin la.
A l'heure du dejeuner nous avons ete rejointes par le soi-disant beau Chad qui les fait toutes craquer a la clinique.
Mais le beau Chad, veterinaire australien pour changer, est tres marie et tres amoureux de sa femme dont il n'a cesse de me vanter les merites, alors mesdemoiselles, laissez tomber.
Mais je rassure tout le monde, j'ai tout de meme trouve le courage d'honorer l'invitation au repas du soir 100% veterinaire et 100 % australien et au Penguin pour ne pas changer.
12 août 2010
Les vengeurs masques
Il y a des gens qu'on regrette de ne pas avoir connus avant.
En esperant que ce recit leur semblera fidele a ce qu'on a vecu.
Ce matin premier petit dejeuner dans ma nouvelle guest house a cote d'un jeune couple de grenoblois avec qui j'ai echange quelques politesses la veille.
Discutant de notre programme de la journee, je leur annonce mon intention d'aller aider a evacuer la boue en leur disant que j'ai envie d'y aller comme d'aller me pendre et leur demande en plaisantant de venir avec moi.
Le miracle se produit a ce moment la, eux qui avaient prevu de ne rien faire car ils partent le lendemain me disent OUI.
Nous voila donc en route pour le centre de Leh, devant le monastere ou se rassemblent volontaires et genereux donateurs.
Ayant convenu tous les 3 de n'y passer que la matinee (car on sentait que ca allait etre fatigant) on s'etait mis d'accord pour rejoindre l'hopital, etant ce qu'il y a de plus pres.Mais le camion de Choglamsar, petite bourgade pauvre a 10 km de Leh, lance un appel.
Choglamsar est repute pour etre l'un des endroits les plus touches par la catastrophe, et sur un coup de tete, nous decidons de nous embarquer dans cette aventure.
Dans le camion entre nous les ragots vont bon train: Coline a peur d'attraper des maladies, moi de ne pas supporter la pelle -la vue d'une binette me donnant deja des boutons-, mais surtout Coline et moi avons peur de jouer sans le vouloir a une macabre chasse au tresor en butant sur un cadavre avec notre pelle, ce qui malgre tout, nous fait beaucoup rire.
Heureusement dans ce trio il y a Jean le stoique, trio auquel se greffe Isabelle, la motivee, assise a cote de moi dans le camion.
Entasses dans ce camion comme du betail, Coline et moi continuons, gloussant sur les fleurs que le monsieur accrochees a son bonnet, poussant le sens du detail jusqu'a assortir la couleur des fleurs au orange de son chasuble de volontaire.
L'atmosphere se fait de plus en plus irrespirable a mesure que nous nous approchons de Choglamsar, la puanteur des dechets et d'on ne veut pas savoir quoi nous saisit a tel point qu'on n'a d'autre choix que de mettre nos masques.
Qu'a cela ne tienne pour notre trio de joyeux drilles, c'est l'occasion de nous immortaliser en "vengeurs masques". Coline et moi adorons tout particulierement cette photo.
Le plus hallucinant est cette maison litteralement transpercee et pulverisee par une riviere jadis souterraine qui est sortie de son lit.
Au bout d'une heure, le monde attirant le monde, nous sommes rejoints par une quinzaine de voisins et 2 autres volontaires.
Alors c'est horrible, je sais, mais malgre le contexte je ne peux m'empecher de pouffer de rire, Coline non plus. Comment aurions-nous pu deviner alors qu'un vieux ladakhi est lui en combinaison de ski.
On est plus d'une vingtaine, on se gene, Coline et moi decidons de sortir sans aucune culpabilite puisqu'a quelques metres de nous, une dizaine de militaires indiens, payes pour aider, se reposent bien a l'ombre, fumant des cigarettes et veillant surtout a ne pas se tacher.
Le Rambo ladakhi c'est elle, au centre, tenue orange et gants mapa roses, une force de la nature, capable de pousser le rocher a elle toute seule, une catcheuse a la vocation contrariee.
12h c'est l'heure du tea break organise par les voisins, heure a laquelle le trio des vengeurs -de-masques estiment avoir gagne leur repas de midi et decident donc de quitter le navire, laissant la courageuse Isabelle pelleter jusqu'a 14h.
C'est donc, quasi radiocatifs, autour d'un plat de pates pour Coline et moi, et d'un plat toujours non identifie a ce jour pour Jean (meme apres digestion) que nous commentons notre matinee de labeur a mon QG, le Penguin restaurant.
11 août 2010
Premiers jours au Ladakh
J'arrive toujours un jour avant histoire d'etre fraiche et prete au poil pres (comme dirait Aline) pour le retrouver, donc depart programme pour le Ladakh le 6 aout.
Arrivee a l'aeroport domestique de Delhi, attente interminable et finalement annonce des innondations, aeroport endommage et couvert de boue, aucun vol ne partira.
Apres des heures de tergiversations avec Air India, mes amis d'un jour et moi obtenons finalement notre precieux sesame pour etre reloges dans une chambre d'hotel a 100 euros la nuit.
7 aout, re-depart pour Leh.
Arrivee a l'aeroport, je ne retrouve des visages connus la veille qu'Aurelien, tous les autres ayant annule apres avoir vu les images catastrophes a la tele de l'hotel.
Je suis plus motivee que jamais a partir, n'ayant jamais rate un seul rendez-vous avec Uden en presque 7 ans, je ne compte pas laisser une catastrophe naturelle me barrer le chemin.
Apres pas mal de suspense, bon espoir, le vol non affiche sur l'ecran decolle enfin.
Arrives au-dessus de Leh, le pilote nous informe que le temps de nous permet pas d'atterir, mais que restant 50 minutes de carburant nous allons tournicoter au dessus de la capitale ladakhi en esperant que le temps se degage.
Pour tuer le temps de ce vol de bisounours a travers les nuages, Aurelien, prof de physique et passionne d'astronomie tente d'expliquer a la blonde que je suis le phenomene du halo arc-en-ciel que nous apercevons par le hublot.
Pour etre en parfaite harmonie je chantonne la chanson "Halo" de Beyonce et nous rigolons bien en degustant notre 2eme plateau petit dejeuner jusqu'a ce que le pilote nous annonce que le retour a Delhi est inevitable.
Atterrissage a Delhi apres 3 heures de vol, puis soudain, la navette censee nous ramener dans l'enceinte de l'aeroport nous arrete en plein milieu du tarmac et on nous fait monter dans un autre avion en (re) partance pour Leh.
L'avion est quasiment vide, le total des passagers kamikazes incluant Aurelien et moi est de 14.
Cette fois-ci sera la bonne, nous atterrissons sous un beau soleil en meme temps que l'avion des militaires indiens envoyes en renfort sur place.
Retrouvailles tardives avec Uden apres 7 heures de poireautage, les lignes telephoniques sont coupees, ils ne sait donc pas que je suis arrivee.
Le lendemain visite du "Ground Zero" ladakhi, et si ca me fait quand meme drole car je passe tous mes etes ici depuis 2004, ce que je vois n'est pas conforme a ce qui a ete declare dans les medias francais, Leh n'est pas une ville detruite, seuls quelques batiments du bas de la ville ont ete touche.
L'etendue des degats est telle que meme les moines (en rouge) se mettent au travail, initiative que je salue au passage car plus utile que la priere en ces temps cataclysmiques.
Je suis soulagee d'une chose neanmoins, outre le fait d'etre enfin arrivee, le palais de l'ancien royaume du Ladakh, mon endroit prefere est toujours intact, enchasse au sommet de son rocher.5 août 2010
Delhicieux
Bon il faut dire que j'ai eu largement de quoi m'occuper car j'ai retrouve une vie sociale.
Ma vie sociale ici commence toujours avec Nikita et Sumit, qui m'hebergent a chacun de mes sejours depuis plus de 2 ans, chez eux, dans le quartier residentiel de Saket, dans le sud de Delhi.
Elle a etudie a Sup de Co Marseille, Oxford et Toronto, et apres avoir travaille un temps dans diverses entreprises elle vient d'entrer chez KPMG.
Quand j'ai une question a poser sur la culture, l'histoire, la politique, la cuisine, ou l'economie indienne c'est a lui que je m'adresse car il connait tres bien son pays.
Il travaille dans une entreprise specialisee dans les etudes de marche, qui officie le plus souvent pour les constructeurs automobiles.
Une fois n'est pas coutume, Aurelie et moi avons troque notre traditionnel debrieffing ladakhi que nous tenons chaque ete depuis 2007 au Penguin Restaurant de Leh contre 2 apres-midi a Delhi.
Ce sont eux qui ont gracieusement accepte de me former pendant 2 semaines aux soins veterinaires de base en novembre, et qui m'ont entre autres appris a vacciner et faire une prise de sang a un chien dans leur petite clinique qui tourne tres bien.
Un de leurs chiens, Princess, dont le "leger" surpoids me fait toujours marrer.
Nous sommes alles dans un super resto punjabi "Punjab Nature" dans le quartier chic de Vasant Vihar ou la bouffe est extraordinaire et ou ici, vu les portions, quand y'en a pour 1 y'en a pour 3.